Le peuple de France s’est levé pour défendre l’identité de notre pays. Il s’est rassemblé sur les valeurs de la République et de la laïcité.
La classe politique est au pied du mur, c’est peut-être sa dernière chance de rebâtir sa crédibilité, autant à gauche qu’à droite, sous peine de se voir balayée.
Je soutiens Manuel Valls, premier ministre, lorsqu’il affirme à l’Assemblée nationale que : « nous sommes en guerre avec le terrorisme islamique ». Car ne pas dire que la France est confrontée à une guerre, c’est faire un énorme cadeau au néofascisme.
Le 11 janvier, le peuple a exigé que nos dirigeants politiques fassent preuve de détermination et fermeté pour que nous puissions retrouver notre fierté d’être français.
Avec ces meurtriers terroristes, la mentalité pacifiste et évangélique de ces 40 dernières années vient de voler en éclat. Comme je l’ai écrit dans mon livre « les ghettos de la République », il faut arrêter le déni de réalité et l’édulcorant.
Au cours des années 1990, nous avons assisté à la montée des communautarismes, de l’intégrisme, du salafisme, des mafias, des trafiquants de drogue. Des nouvelles formes de banditismes se sont fait jour. Pour ceux qui en douteraient encore – la situation est encore plus grave qu’on veut bien nous le dire – il s’agit simplement de remarquer l’absence notable des jeunes des banlieues ce 11 janvier.
La gauche doit ôter les œillères qu’elle porte depuis les années 1970. Car nous ne pourrons plus éviter les questions centrales de l’ordre public. Nous ne pourrons plus parler des libertés sans sécurité et de sécurité, sans les libertés. Il faut mettre fin à cette vision multi-culturaliste et ce soutien exclusif aux minorités. Bille en tête, nous avons l’obligation de faire notre travail de lutte contre le fondamentalisme. La culture de l’excuse qui profite à ceux qui entretiennent la haine de la France doit être abandonnée car elle nourrit les communautarismes.
Aujourd’hui, la gauche d’en haut doit se réconcilier avec le peuple français et faire de la lutte contre l’insécurité, l’une de ses priorités. La gauche d’en haut doit diriger son regard sur la France, se réapproprier la Nation et ne plus la laisser sous monopole du Front national. Sinon c’est Nation dont nous tenons tant sera abandonnée aux nationalistes. Voilà ce que demande le peuple français. Lorsqu’il est question d’aborder la lepénisation des esprits, il faut stopper ce mépris insultant. Nous devons être capables de construire des réponses inédites en coproduction avec la droite républicaine.
Dimanche 11 janvier, notre peuple a dit STOP. La prise de conscience a été à la hauteur de l’ampleur de l’émotion. Le peuple a réalisé tout à coup que la guerre existe et que nous avons un ennemi. Ayons le courage et la détermination de ne pas chercher d’échappatoire en diffusant les arguments aujourd’hui obsolètes, selon lesquels ce serait la faute aux discriminations et à l’exclusion. C’est tout au bénéfice des salafistes.
J’approuve les décisions et les propositions du premier ministre Manuel Valls faites à l’Assemblée nationale le mardi 13 janvier 2015. Je les approuve sans état d’âme. Pour autant je ne crains nullement d’exprimer mon opposition totale à sa politique économique et sociale. Telle est ma façon d’être, de communiste et de républicain, de républicain et de communiste car je veux être partie prenante de ce combat de civilisation.
Comme l’a dit Louis Aragon et je le cite : « quand les blés sont sous la grêle, fou celui qui fait le difficile »
André Gerin
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