Les annonces sécuritaires du 1er Ministre, Edouard Philippe, pour tenter d’endiguer l’escalade de violence, en marge du mouvement des gilets jaunes, sont tardives mais néanmoins inévitables.
Depuis novembre, le règne de la violence s’est installé en France. On a même pu assister à des scènes de chaos. Ça ne peut plus durer. Si toutes les violences, d’où qu’elles viennent, sont condamnables, il faut parler clair vis-à-vis des violences inexcusables qui remettent en cause l’autorité.
L’ultra-droite et l’ultragauche ont infiltré le mouvement des gilets jaunes, et le poussent vers une dangereuse radicalisation. Certains gilets jaunes s’y sont associés. Ensemble, ils exercent une violence inouïe à l’encontre des policiers et des gendarmes et professent des menaces à l’égard des élus de la République et des préfets.
Vis-à-vis de ces violences, nous devons politiquement être intraitables et condamner sans ambigüité les attaques contre les institutions et tout ce qui touche aux valeurs républicaines.
Je condamne sans appel l’attitude irresponsable d’une partie de la gauche. Elle est coupable de complaisance et d’utiliser insidieusement la culture de l’excuse. Car il lui faut trouver de bonnes raisons pour justifier l’injustifiable comme pour les émeutes urbaines, les voitures brûlées et les nombreux guets-apens qui deviennent rituels. Certains propos vont même au-delà de l’entendement, tels ceux de Jean-Luc Mélenchon qui joue aux apprentis sorciers alors que pourrait bien se produire l’irréparable. L’incitation à la violence contre les institutions, lancer l’idée que nous serions dans un État policier est proprement irresponsable. Entretenir un discours de violence politique ressemble à un parfum de Stalinisme cultivé par ceux qui sont restés dans la philosophie de la table rase et du mensonge. Ce populisme de gauche sert, au bout du compte, de jackpot à Marine le Pen.
Il faut des réponses politiques pour faire face à cette gravissime situation. Peut-être même imaginer un plan Orsec, sans quoi la tragédie qui se profile à l’horizon est inévitable. Il est grand temps de rompre avec la démagogie politicienne comme s’il existait une réponse qui soit de gauche ou de droite. Arrêtons le ridicule !
La lutte contre les violences, la délinquance, les casseurs, les pilleurs et les trafiquants en tout genre doit être engagée au plus haut niveau politique. C’est une cause nationale. Car si nous n’y prenons pas garde, nous déboucherons sur une guerre civile d’autant que depuis des années, dans les ghettos de la République gangrénés par la drogue, les mafias et les fondamentalistes islamiques, des germes de guerre civile cohabitent.
La France populaire en a marre. Vivre, travailler, étudier en sécurité est devenu la question existentielle. Quoiqu’on pense du débat national lancé par le Président Macron, en aucun cas il ne faut contribuer à l’installation d’un climat délétère qui est nourrit aussi par les propos du ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, du porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, et de l’ancien ministre de l’Education nationale Luc Ferry.
Tendons la main aux gilets jaunes pacifiques, démocrates, dans le respect du pluralisme, pour oser une confrontation politique de haute tenue et digne de ce nom, afin de redonner ses lettres de noblesse à la politique avec un grand P.
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