jeudi 30 juin 2022

Ma conférence de presse de ce jour : Pour le PCF et la gauche : l'urgence d'un Aggiornamento !

Aujourd’hui, Jean-Luc Mélenchon est le meilleur allié de Macron.

La gauche est complètement décomposée pendant que la France insoumise (FI) devient hégémonique. C’est donc une victoire historique du gauchisme.

Le marché de NUPES est un marché de DUPES.

Ces élections législatives 2022 nous ont plongés dans une impasse : depuis 30 ans, le niveau d’abstention est ignoré tout autant que la progression du vote Front national. C’est aussi la défausse sur des sujets essentiels comme la sécurité, l’immigration, l’islamisme, l’économie et l’identité de la France.

Après Pompidou, et à l’image de la défaite de 1940, l’industrie française se meurt, ce que j’appelle le Pétainisme industriel. La Nation est exsangue, notre pays est largement défiguré.

Le peuple de France, à bout, est entré en rébellion



 POUR RÉCONCILIER LA FRANCE


SOMMAIRE

 

Ma vérité

Page 4

Une crise politique, une fracture culturelle

Page 5

2027, Marine le Pen Présidente de la République

Pages 6 et 7

Revoir et actualiser notre analyse du capitalisme

Page 8

Le Marxisme en question !

Page 9

Réformistes révolutionnaires, une coexistence de pensée et de luttes

Page 10

Nous avons de la chance de vivre en France

Page 11

L’ensauvagement de la société française

Page 12

Le pétainisme industriel, la trahison des élites

Page 13

Rapport de force capital travail : ce qui doit changer

Page 14

L’heure de la démocratie a sonné

Page 15

Valoriser les syndicats et partager le pouvoir

Page16

Le moteur thermique et l’exigence climatique

Page 17

Une nouvelle lutte des classes pour un compromis capital/travail

 

Page 18

 

Ma Vérité

 

J’ai décidé d’engager une bataille politique hors norme. Aussi, je tiens à exprimer ma profonde certitude.

21 ans d’usine, 24 ans en tant que Maire, 19 ans en qualité de député, si je résume mon parcours et mon histoire, je débute en autodidacte, j’acquière une culture d’entreprise et grâce à mon expérience de Maire, ma pensée politique évolue largement.

Ma force, je l’ai acquise à travers mon engagement syndical à la CGT, au Parti communiste, en découvrant la philosophie.

Je souhaite aujourd’hui exprimer ma vérité. Je mets fin à 58 années d’adhésion et 22 années de dissidence.

C’est, pour moi, un énorme sacrifice et une libération.

Je vais probablement provoquer un choc idéologique et culturel si je dis que l’aggiornamento représente la survie d’un Parti communiste et d’une gauche, qui se heurtent à un plafond de verre.

Je me revendique en tant que Républicain et laïc convaincu.

Je suis coco catho et libéral.

Je suis libéral dans l’esprit et la lettre du siècle des Lumières.


 

Une crise politique, une fracture culturelle

 

Je suis pessimiste pour l’avenir de la France. Je considère que le pire est devant nous.

En 2002, j’ai cru que la gauche et la classe politique, avec la présence de Jean-Marie Le Pen au deuxième tour des présidentielles, allaient opérer un véritable Big Bang.

Je ne croyais pas si bien dire lorsque j’évoquais le dépôt de bilan du PCF après le résultat de Robert Hue.

Rappel des faits : Octobre/novembre 2005, nous sommes confrontés à trois semaines d’émeute. A l’exception de spécialistes, aucune analyse politique sérieuse n’est réalisée. 800 communes sont concernées et les équipements publics sont principalement visés. Ce qui est particulièrement alarmant c’est l’enracinement de l’islamisme sur le territoire national.

Souvenons-nous aussi des gilets jaunes après les bonnets rouges qui ont exprimé des appels de reconnaissance, de dignité et d’humanité devant une classe politique dépassée et des syndicats débordés. Cependant, ce mouvement est détourné par des casseurs professionnels, souvent au nom d’un anticapitalisme porté par l’ultra gauche et l’extrême droite.

En dehors de quelques « Macronades », la vie politique continue comme avant, elle tourne dans le vide, avec une fracture politique et culturelle entre l’élite et la France.


 

2027, Marine le Pen Présidente de la République !

Je quitte le PCF avec la volonté de poursuivre mes relations amicales avec Fabien Roussel et André Chassaigne. Je le fais pour ne pas mettre en difficulté le secrétaire national car je m’oppose totalement à la stratégie du PCF resté dépendant de Jean-Luc Mélenchon, promu par Marie-George Buffet et Pierre Laurent en 2012 et 2017.

Il ne faudrait pas que Jean-Luc Mélenchon ait des atteintes à la mémoire. Il ferait bien de se souvenir qu’il doit sa reconnaissance politique au PCF, après sa mise au placard par François Mitterrand et le Parti socialiste.

C’est l’existence même du PCF et du PS historique et même de la droite Républicaine dont il est question.

Aujourd’hui, l’Assemblée nationale retrouve sa souveraineté avec l’irruption du Rassemblement National, qui est encore traité de paria par la classe politique.

Le RN vient de gagner sa crédibilité. L’hypothèse de 2027 doit être prise très au sérieux. Tous les pronostics sont chamboulés. Marine Le Pen Présidente !

Macron/Mélenchon veulent esquiver, contourner cette question centrale.

Il faut absolument entendre ces 13 millions d’électeurs du RN et les 26 millions d’abstentionnistes.

La crise politique est majeure. Une fracture culturelle se creuse entre l’élite et la France profonde. La colère sociale s’est retrouvée dans les urnes. Dès lors, on peut parler de faillite politique.

Nous devons écouter cet appel au secours, cette rébellion populaire, ces prémisses de sécession « la Révolution ! »

Louis XVI et l’histoire de la Révolution.  Il dit « C’est une révolte »

Réponse du Duc de La Rochefoucault « non sire, c’est une Révolution »

 

Les français veulent entendre des sujets qui les préoccupent sans se faire humilier comme cela se fait depuis 30 ans. Les dégâts sont là. La France est coupée en deux. Ses fondations se fissurent. Tout ce qui touche à l’identité de la France, et la francisation, les échecs de l’intégration et de l’assimilation nourrissent le doute et la défiance.

Se questionner sur les électeurs du RN devrait être une évidence. Il faut arrêter de souffler sur les braises des souffrances populaires. Il y a suffisamment d’analyses, d’expertises, d’études éclairantes.  Toute la classe politique devrait se sentir responsable et coupable.

A force d’éviter les sujets qui fâchent, de dissimuler la réalité, de mentir au nom de l’idéologie des bons sentiments, nous avons ouvert un boulevard au RN qui dit des vérités mais ne parle pas vrai, mais surtout qui parle cash, ment à outrance pour mieux surfer sur les pensées tristes (la haine, la colère et l’envie). Nous sommes entre angélisme et barbarie.

Le PCF et la gauche se sont brouillés avec les notions de lucidité, réalisme et pragmatisme.

Nous avons assisté à une défausse permanente de sujets tels que la sécurité, l’immigration de masse, l’islam et l’islamisme, l’économie et l’identité de la France.

Nous sommes restés enfermés dans notre bulle nationale, nous nous sommes empêchés de voir et de comprendre ce qui se passe ailleurs, avec Trump ou le Brexit, sans se rendre compte des similitudes qui existent.

Nous avons subi la trahison des élites qui ont participés à un pétainisme industriel depuis Pompidou. Ils ont rendus la France exsangue.


 

Revoir et actualiser notre analyse du capitalisme

Le moment est venu de réexaminer et d’actualiser notre analyse du capitalisme. Nous sommes entrés dans une phase de capitalisme de la séduction, du divertissement et de la surveillance après l’écroulement du communisme soviétique.

J’ai d’ailleurs écrit un ouvrage en 2004 à ce propos, intitulé « Et si le capitalisme avait fait son temps ? Utopistes debout ! ».

Le capitalisme occidental est en perte de crédibilité. Il accuse la fin de sa domination sur le monde  avec un capitalisme asiatique en plein essor, de la conversion de la Chine et du Vietnam à un capitalisme autoritaire. Paradoxalement, il fait des envieux en Occident.

En ce qui me concerne, j’ai toujours défendu un capitalisme de la production, des métiers, des savoir-faire contre les ogres de la finance, ceux qui spéculent et font de l’argent en dormant.

Nous devons avoir une approche objective des apports du capitalisme dans l’évolution industrielle des deux derniers siècles.

La tendance actuelle et plutôt négative pose la question d’une issue pour un nouveau mode de développement. La vie nous a montré que tout ne peut pas dépendre du marché, nous en constatons les limites notamment celle d’une concurrence libre et non faussée, qui tend à atomiser la société et jette les classes populaires et moyennes dans l’angoisse du futur.

Dans ce droit d’inventaire du XXème siècle, il faut aussi oser reconnaître et s’affranchir des génocides stalinien et maoïste afin de travailler à la renaissance des valeurs et des idéaux  du socialisme et du communisme qui ne sont pas morts.

L’ADN de l’idée communiste est toujours vivace dans l’histoire de notre civilisation française et européenne et nos racines chrétiennes fondées sur la question du commun et l’intégrité de la personne.


 

Le Marxisme en question !

 

Il y a nécessité à faire un retour critique sur le Marxisme. Cela devient vital et fondamental.

Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain en respectant ce qui a été fondateur pour le mouvement ouvrier et intellectuel, resitué dans chaque contexte historique.

Le Marxisme a été interprété de multiples façons. Le Marxisme stalinisé a porté un coup fatal, lorsqu’il a sclérosé et mutilé a pensée de Marx. C’est pourquoi il est essentiel pour nous de revenir à Marx.

Aujourd’hui, on nous met en demeure d’abandonner la question sociale et la lutte des classes.

Il faudrait même remplacer le social par le sociétal, abandonner l’internationalisme pour le remplacer par les discriminations. C’est là que l’on s’aperçoit que de belles âmes, en panne du communisme soviétique, ont trouvé de nouveaux pauvres : les musulmans et l’islam, qui serait la religion des damnés de la terre.

Ce droit d’inventaire du XXème siècle aura une vertu libératrice pour libérer notre pensée et faire jaillir de la nouveauté, pour nous ressourcer et nous servir d’antidote. Il nous faut renoncer aux certitudes des marches de l’histoire préétablie, ce que l’on appelait le matérialisme historique. Ce raisonnement mécanique et déterministe, s’est heurté aux principes et réalités humaines. Nous avons besoin d’intégrer d’autres penseurs comme Proudhon et reconnaitre la vitalité du pluralisme philosophique. Nous avons besoin de nous enrichir de l’histoire des traditions culturelles, spirituelles en puisant nos racines sur l’histoire des peuples et des civilisations.

Nous devons reconnaître avec raison l’héritage imposant du Parti communiste Français dans la réalité française, porteur d’une culture communiste, d’un communiste social moral et d’un communisme municipal.


 

Réformistes révolutionnaires, une coexistence de pensée et de luttes

 

Ouvrons un grand débat, la controverse, loin des caricature et des pseudos discours anticapitalistes, contre la mondialisation, avec des convergences assumées avec l’islamisme radical (En Palestine : le Hamas)

Certains trouvent même le prétexte des discours anti France et ainsi stigmatiser la moindre critique de la gauche, sous l’étiquette infamante de fascisme, et dénoncer en permanence l’extrême droite et parfois la droite qui menaceraient la démocratie, en s’épargnant d’analyse sérieuse et de parler de la réalité des faits.

Au nom de l’antiracisme, on diabolise la société comme si la France était rongée par le racisme. Loin de moi l’idée que le racisme aurait disparu. Certes, il y a du racisme, de l’antisémitisme et même du racisme anti France et anti Blancs, mais là, on se retrouve face à l’omerta.

Il est temps de sortir de notre caricature vis-à-vis de notre réformisme en se rappelant que la gauche socialiste du XIXème siècle est pluraliste : réformiste, révolutionnaire, libertaire, anarchiste, avec le choix historique du congrès de Tours de 1920.

L’expérience et les leçons d’histoire nous obligent à favoriser une coopération, une coexistence de pensée et de lutte entre les réformistes et les révolutionnaires. On peut être, pour certaines réponses, gradué ou raisonnable sans être disqualifié et agir de façon constructive, au pas à pas, en coresponsabilité citoyenne.

Ce qui me paraît représenter un sérieux obstacle, ce sont ceux qui prêchent la lutte pour la lutte, l’emploi de la force et même qui vont jusqu’à justifier la casse.

L’histoire est là pour démontrer, au nom d’un discours politique radical, que les défoulements sont des pièges à cons qui se retournent toujours contre le monde du travail, et favorisent ceux qui rêvent d’autoritarisme.

Dans notre rejet du modèle économique et politique nous voulons construire un rapport de forces, à travers des voies pacifiques de lutte, d’union et d’action, en respectant le droit et la démocratie.

 


 

Nous avons de la chance de vivre en France

 

Si nous détenions la vérité, cela se saurait.

A partir de mon expérience de maire, fort de ma carrière professionnelle et syndicale, j’ai appris politiquement, le principe de responsabilité : La République, la laïcité, le bien commun, l’intérêt général.

C’est un véritable sujet et cela me surprend toujours de voir des responsables politiques,  qui n’ont jamais mis la main dans le cambouis et refusent aussi de prendre des responsabilités, tant de pouvoir que de gestion, parce que pour eux,  par définition, ils sont pervers et sales. Ce sont souvent les mêmes qui vous donnent des leçons, critiquent et accusent même les élus et les maires de ne pas être assez « politiques ».

Il y a une véritable révolution à accomplir, à propos d’une politique partisane qui est souvent hors sol.

Nous prétendons construire une alternative politique crédible à la démocratie libérale, au capitalisme et à la mondialisation occidentale.

Cela nous oblige :

-         A en Finir avec l’apitoiement pour les plus humbles, nous devons surtout agir pour des solutions concrètes.

-         L’indignation permanente est sans issue. A ne voir que le négatif dans l’individualisme, et à présenter une vision apocalyptique du capitalisme.

-         Une difficulté sérieuse va s’ouvrir sur le monde, dans sa réalité pleine de périls et de potentiels formidables (besoin de réapprendre la dialectique et la dimension contradictoire des choses)

-         A en finir avec l’angélisme d’un monde parfait, sans conflit, ni méchants ni pauvres.

Nous avons une chance et une grande fierté de vivre en France. Il faut briser les tabous à gauche et, contrairement à la posture gauchiste, nihiliste, nous devons défendre bec et ongle, les valeurs et idéaux hérités de la France, de l’Europe et de l’Occident. Nos meilleurs atouts, sont notre art de vivre, la liberté politique, l’égalité hommes/femmes, la laïcité, l’Etat providence, le pluralisme, le droit à l’alternative et le refus catégorique du parti unique.


 

L’ensauvagement de la société française

Il y a un malaise français. C’est l’ensauvagement de la société et du monde de plus en plus se développe une violence barbare, religieuse, ethnique, politique et sexuelle.

Trop de discours se font au prétexte de lutte anti impérialiste. Ces réalités sont négligées voire ignorées. Il faudrait tolérer en silence la persécution des femmes et des homosexuels.

En 2005, Thérèse Delpech a écrit un livre prémonitoire « l’ensauvagement et le retour de la barbarie au XXIème siècle ».

Oui, l’insécurité est permanente, qu’elle soit physique, sociale, politique et culturelle. C’est la peur constante de l’agression. Nous devons faire face à un incivisme galopant, ajouté au fléau du trafic de drogue.

Dans les villes, trop de choses se banalisent : immondices, tags, vitres cassées métro, bus, tram, mobilier urbain défoncé avec les agressions, il y a les bousculades, les guets-apens, les attaques au couteau, ou à main armée, dont sont souvent victimes les policiers, les pompiers et les médecins. Tout cela, sur fond de progression du terrorisme islamique avec l’ensauvagement des mœurs, les reculs de civilisation, je pense aux raves-party. Ces violences qui montent sont à l’image du film « orange mécanique ».

Les black-blocs, les pillages, la multiplication des incivilités débouchent sur une violence quotidienne qui conduit au crime.

L’angélisme de la gauche et son aveuglement ont été mortifères, enfermée depuis 40 ans dans des certitudes idéologiques paralysantes.  Pour comprendre, il faut repartir du rapport Peyrefitte de 1978.


 

Le pétainisme industriel, la trahison des élites

 

La désindustrialisation de la France a constitué une catastrophe nationale.

Depuis Georges Pompidou, nous avons assisté à un pétainisme industriel, à l’image de la défaite de 1940. Un abandon d’intérêt stratégique de la France, avec des PME et des TPE à la peine. Avec 2,2 millions d’emplois perdus, accompagnés de déréglementation et d’enrichissement des multinationales, nous aurons tous compris que le ruissèlement est une escroquerie.

J’ai lu le livre de Nicolas Dufourcq qui montre un pays vidé de la moitié de ses usines, de commerces disparus, de vallées industrielles rayées de la carte. Oui, nos élus ont failli, ont même trahi.

C’est un véritable plan Marshall industriel qu’il faut engager maintenant. Pour les communistes et pour la gauche, nous devons en faire notre talon d’Achille.

Il est insupportable d’entendre à gauche les discours négatifs, péjoratifs de dévalorisation du travail manuel et technique. Un dénigrement insidieux sur le travail des ouvriers, des ingénieurs cadres et techniciens dans les usines de production et de manufacture (Bernard Lavilliers a écrit « Les mains d’or des hauts fourneaux »)

Je refuse ces idées vénéneuses que l’on entend contre le productivisme.

L’explication principale de la crise politique vient de là. Une méconnaissance profonde de l’ensemble de la classe politique, de la réalité du monde du travail.

Pour les communistes, il y a le feu pour retrouver nos lettres de noblesse, comme l’a si bien fait Fabien Roussel lors de la campagne des présidentielles, sur le travail, creuset de la vie, de l’épanouissement, de la création et de la valeur.

Cette richesse ouvrière, humaine et culturelle est à méditer aujourd’hui. J’hallucine lorsque j’entends le mot écocide pour justifier la décroissance comme si les usines, les salariés et les syndicats avaient attendu pour mettre en place des critères de qualité dans le monde industriel.


 

Rapport de force capital travail : ce qui doit changer

Nous devons discuter sérieusement, sans les oukases de certains fanatiques, car, si les écoutons, ils ont une vue funeste de l’écologie. Il faudrait supprimer la consommation matérielle, et parler de croissance : quelle horreur !

Forts de nos connaissances, de nos savoirs scientifiques, techniques, nous ne devons pas lâcher sur le nucléaire civil, les Nanos, la 5G et les OGM.

On peut envisager le rapport capital/travail sous un autre angle idéologique et philosophique. Depuis 1968, il y a eu des évolutions considérables. Sortons des caricatures et des a priori.

Nous voyons bien que l’intéressement, la participation, les lois Auroux ne font pas la maille ; Etre au XXIème siècle, fiers et solides sur les avancées sociales et culturelles, du mouvement ouvrier et intellectuel, il nous faut changer de paradigme, contribuer à de radicales modifications du nouveau défi, pour la démocratie économique. Une bataille syndicale, sociale et politique est ouverte pour avancer dans les entreprises sur la codécision et aller jusqu’au partage du pouvoir stratégique.

Il faut passer aux actes, la pandémie a prouvé en stoppant l’économie, qu’il fallait en finir

-         Avec la dictature du moindre coût

-         Avec le profit à tout prix, à court terme

-         Avec les Résultats à deux chiffres sinon rien

Et nous devons mettre fin à un marché libre et non faussé.

Je propose de faire sauter trois dogmes :

-         Le salaire comme une variable d’ajustement

-         La notion de compétitivité

-         Réduire le coût du travail

Macron, et le gouvernement, tournent en rond sur le pouvoir d’achat. Puisque comme le demande le patronat, il ne faut surtout pas augmenter les salaires, les retraites et les pensions. Car cela devient une pierre d’achoppement.

On nous serine en permanence qu’il faut être compétitifs, la compétitivité est devenue un mot valise qui, sous le manteau, a délocalisé et dévitalisé le pays.

Si le travail est un coût comme ils disent, ce qui est aberrant, et si l’on suit ce raisonnement, il faudrait supprimer le travail. Or, nous savons avec Marx, que le travail est un investissement, le moteur de l’économie et la création de richesses. Donc, c’est une question qui est au cœur de la crise que nous vivons.

L’heure de la démocratie économique a sonné

 

Le travail est en pleine métamorphose. Les questions du bien-être, de la qualité de vie, s’ajoutent au pouvoir d’achat. L’augmentation des salaires devient une question récurrente pour valoriser l’utilité des métiers et permettre de réaliser un vrai parcours d’émancipation.

Prenons la question de la productivité du travail et de la création de richesses à bras le corps. Une révolution peut se mettre en marche afin de permettre des codécisions en matière d’organisation du travail (temps de travail, hygiène sécurité, environnement). N’ayons pas peur des mots, l’entreprise doit être profitable. Il est bon de créer de la valeur ajoutée, du profit (Marx ne nous a jamais dit que c’était un gros mot)

Redonnons du sens à la finalité du travail, de la responsabilité et de la liberté.

On nous dit qu’il faudrait travailler plus comme s’il y avait des millions de tire-au-flanc. Je commencerais par faire travailler le capital. Il y a des sommes d’argent colossales à remettre dans l’économie réelle (spéculation, évasion fiscale, ceux qui font de l’argent en dormant, et les fonds de pension toxiques).

Je supprimerais la deuxième loi sur les 35 heures qui pénalise et corsète l’activité des PME et des TPE. Et puis, il faut oser mener la bataille du plein emploi et envisager le CDI à l’ensemble des salariés.


 

Valoriser les syndicats et partager le pouvoir

 

Débloquer la question des salaires devient récurrent. On observe une montée des conflits sociaux, de grèves qui se généralisent. La part des salaires dans la valeur ajoutée et profits doit être un critère dans les négociations ?

Redonner et élargir le rôle des comités d’entreprises pour qu’ils retrouvent leur vocation d’origine (1945), où la priorité étant de s’occuper de l’activité et de la production. Cette orientation a été détournée depuis 1968 pour s’orienter vers des activités sociales et de divertissements multiples. Ce qui a engendré un préjudice.

Le moment est venu au niveau syndical, de sortir des caricatures idéologiques et du nihilisme gauchiste. Nous devons prendre en compte la place et le rôle joué par la CGT depuis sa création et observer les évolutions de la CGC et de la CFDT. 


 

Le moteur thermique et l’exigence climatique

 

Je veux me servir de l’actualité à propos des voitures thermiques et l’arrêt annoncé par l’UE pour 2035.

Un bouleversement tant économique que social va s’opérer puisque l’on parle pour la filière auto de 100 000 à 150 000 emplois concernés.

Cela veut dire qu’il faudrait repartir à zéro. Nous aurions un couperet pouvant devenir un sujet hautement explosif et je m’interroge sur la préoccupation de la classe politique à ce sujet.

Si une révolution est à faire, il faut la réussir. Est-ce possible ? Comment mobiliser les acteurs dans cette transition qui sera douloureuse ?

Au bout du compte, y aurait-il une reconquête industrielle pour la France et l’Europe ? Qui va produire et où ? Que va-t-on faire vis-à-vis des chinois et des coréens ? Tout le monde le sait ! C’est la concurrence déloyale.

Tout peut se terminer par un fiasco. Nous devons nous mobiliser pour l’industrie nationale et européenne.

Prenons ces questions comme un chantier politique et soyons au plus près, pour soutenir nos constructeurs automobiles nationaux.


 

Une nouvelle lutte des classes pour un compromis capital/travail

 

Une nouvelle lutte de classes s’ouvre sous nos yeux. Nous ne pouvons plus raisonner comme au temps des 200 familles avec les maîtres des forges.

Une coexistence pacifique conflictuelle s’échafaude avec des compromis capital/travail. Cela va être rugueux et déterminant car la notion de bien commun prend une dimension géopolitique à l’heure de l’intelligence artificielle.

Il faudra des citoyens représentés, éclairés, associés aux décisions et au pouvoir et considérés comme acteurs de leurs conditions de vie, sociale, culturelle, politique, avec des salaires dignes de ce nom.

Remettre en cause le développement du capitalisme occidental, cela consiste à remettre en cause la logique de l’innovation pour l’innovation, et du profit pour le profit.

La pandémie a remis les pendules à l’heure et pose des questions nouvelles, inédites comme celles de la manière de reprendre la main sur le cours des choses et comment entrevoir l’avenir de la France, de l’Europe et de l’Humanité ?

Je rêve de lutter pour réconcilier la France fracturée, à condition de n’exclure personne et de s’interdire de mettre des lignes rouges vis-à-vis des électeurs de gauche et du RN.

Il y a urgence à maitriser l’immigration de masse voire de la stopper, et de combattre les racismes en réaffirmant la laïcité.

C’est au PCF, à la gauche et à la droite républicaine, de relever le défi et de se battre pour la France.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire