jeudi 19 décembre 2013

Kem One : reprise conjoncturelle ou durable ? Chat échaudé craint l'eau froide - déclaration de presse

La reprise du groupe Chimique Kem One serait-elle en voie d’aboutissement ? Est-ce la fin du dépeçage du PVC ? Si tel était le cas, à quel prix cela devrait-il se faire, dans quelles conditions et surtout quelle monnaie d’échange a-t-elle été utilisée pour le projet commun entre les deux candidats à la reprise ? Quel est le rôle joué par Total, Arkema et EDF, principaux fournisseurs de Kem One alors que nous savons pertinemment qu’ils sont pilotés par le ministère du redressement productif ?
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Je rappelle qu’en cédant ces activités PVC au fonds de pension Gary Klesch, la société Arkema n’a non seulement commis aucune erreur mais a fait un "putain" de cadeau à ce patron voyou.

Ce qui se passe aujourd’hui est la suite logique d’une stratégie d’abandon de la production Made in France entamée depuis 10 ans par le groupe Total. Arkema a volontairement fait appel à un fonds de pension pour faire le sale boulot industriel et social. Ce choix a été soutenu en son temps par le Président Sarkozy et le ministre Besson, qui jurait ses grands dieux que Gary Klesch était un grand industriel.

J’avais posé une question d’actualité à l’Assemblée nationale le 24 janvier 2012 pour demander d'empêcher cette cession et dénoncer cette politique de la terre brûlée. Le ministre de l’industrie m’a alors traité de menteur et un incident de séance s’en est suivi. On connaît la réalité depuis ! Gary Klesch était bien un prédateur bénit par les autorités de la République.

Si l’hypothèse de reprise se confirme, où sont les principaux responsables de ce gâchis : Total et Arkema ? Seront-ils à nouveaux impliqués, voire réengagés dans cette nouvelle configuration industrielle ?

Je reste dans l’attente de connaître le point de vue du Comité central d’entreprise et de ses représentants syndicaux à propos du redémarrage qui devrait s’engager.

Je ne sais pas s’il s’agit d’un dénouement heureux comme le déclare le ministre Montebourg, mais, en tout état de cause, combien d’emplois et combien de sites auront-ils été maintenus et combien d’emplois vont-ils être supprimés ?

Reste à savoir si cette reprise est conjoncturelle ou solide et durable.

La filière PVC va-t-elle retrouver la place de leader européen ? A ce stade, rien n’est moins sûr encore faudrait-il connaître les intentions du gouvernement à moyen et long terme, sur la filière pétrochimique française.

Il est évident que toutes les informations et explications pour connaître les tenants et aboutissants de ce dossier par le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, sont attendues de façon expresse par tous les partenaires et acteurs concernés.


André GERIN

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