Honneur à Georges HAGE - Si seulement on l'avait écouté !

Je veux saluer l’homme politique, le responsable communiste de grande envergure, l’homme combatif, l’amoureux de la langue française qu’il manipulait avec virtuosité. Il était une référence pour les personnes de ma génération. Il nous impressionnait par son immense culture.

D’une grande lucidité politique, en souffrance devant la situation du PCF, il a combattu la « fausse mutation » de Robert Hue. Car sous le gouvernement Jospin, le PCF a cautionné la politique social-libérale du Parti Socialiste. Le coup de tonnerre du 21 avril lui a donné raison.

Si seulement nos dirigeants l’avaient un peu écouté, ainsi que des centaines de militants dont je suis, nous n’en serions peut-être pas là aujourd’hui.
Fidèle à son histoire et à ses racines, l’ancien doyen et vice-président de l’Assemblée nationale, a œuvré sa vie durant, en faveur de la classe ouvrière. Il apportait une attention toute particulière aux Chtis du Nord-Pas-de-Calais. Jo était un homme estimé et respecté au plus haut niveau du pays, parce qu’il avait fait sien le combat en faveur des classes populaires. Il est très souvent intervenu, avec brio, à l’Assemblée nationale pour porter nos combats communs.

Jo a su garder les choix de fond du congrès de Tour, de Marx et de Lénine.

C’est un ami, un frère, un père de combat et d’espérance qui s’en est allé. Poursuivons ses engagements pour que vive le Parti communiste français dans la lutte des classes mondialisée.

Je veux saluer son engagement humaniste, sa droiture et son intégrité.

A sa femme Odile et à son fils Julien, je veux leur dire toute mon amitié, mon affection et ma solidarité dans cette épreuve difficile.


André GERIN