Madame la Présidente,
Vous avez décidé de fermer l’agence de la Caisse d’épargne des Minguettes de manière unilatérale.
Or, l’ancien maire de Vénissieux que je suis ne peut se résoudre à cette décision vécue comme un affront par la population. En colère, elle se considère à nouveau discriminée et stigmatisée.
Habitant le quartier des Minguettes depuis décembre 1968, je suis également un habitué de cette agence et n’accepterai pas que « l’écureuil » se dérobe à ses responsabilités et abandonne ses fidèles clients.
Vénissieux a toujours entretenu un étroit partenariat avec la Caisse d’épargne qui ne s’est jamais démenti. Les réalisations actuelles et la métamorphose de la 6ème ville de Rhône-Alpes sont là pour le confirmer. J’en veux pour preuve la transformation de Vénissy en véritable quartier de ville. Constructions et transformations financées par l’État, la Métropole et la Ville de Vénissieux sont le résultat de 20 années de travail dans lequel la Caisse d’épargne a pris part. Cette transformation a encouragé l’habitat, le commerce, les services, une mixité d’usage avec une offre de logement diversifiée, locatif, social, privé en accession et l’implantation de bureaux.
Comme prévu et selon vos désidératas, de nouveaux locaux ont été construits pour la Caisse d’épargne. Ils n’attendent que vous et je reste persuadé que vous investirez ces nouveaux lieux.
Vous êtes une banque coopérative dans laquelle les sociétaires sont à la fois clients et propriétaires. Notre histoire commune remonte aux années 1970, depuis l’existence de Vénissy. Elle a été traversée par les étés chauds des Minguettes dans les années 1980-1983 et se poursuit jusqu’à aujourd’hui. Or, je n’arrive pas à saisir les raisons de votre désengagement. Vous vous retirez dans un contexte de renouvellement et de modernité. C’est pour moi, un contresens d’autant que 22 000 habitants vivent sur ce territoire. C’est l’équivalent d’une ville dans la ville et la population est plus importante sur le plateau des Minguettes qu’à Saint-Fons la ville voisine.
Je suis étonné par votre stratégie. Ou alors, vos intentions sont ailleurs. Ce qui pourrait remettre en cause la relation de confiance franche et loyale et le partenariat historique qui se sont établis avec la collectivité vénissiane.
Si je me pose cette question, c’est parce que depuis tant d’années, nous avons toujours travaillé de la meilleure manière quand il s’agissait d’échanger dans le cadre budgétaire, sur les produits financiers, sur les emprunts, sur les investissements. La Caisse d’épargne s’est toujours sentie concernée.
Aujourd’hui, en matière de renouveau urbain, les conditions qualitatives, dynamiques, attractives et sécuritaires sont réunies. Il serait dommage que la Caisse d’épargne stoppe en si bon chemin. Un préjudice pour notre belle et longue histoire commune débutée dans les années 1960.
Pour ma part, je ne trouve aucun argument qui pourrait aller à l’encontre de la poursuite de votre activité sur les Minguettes.
Hormis le prétexte invoqué sur les « incivilités » pour justifier de cette décision, je regrette le silence et le flou qui se sont installés autour de cette question.
La sagesse doit l’emporter. Il y va de l’intérêt général. C’est pourquoi il serait utile qu’un dialogue se noue sans tarder avec la Ville, la Métropole et l’État et ceci, à votre initiative et sous votre autorité.
Je vous prie d’agréer, Madame la Présidente, l’expression de mes salutations les meilleures.
André GERIN
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire