Un petit air de juin 1936, version 2012. Un air léger. Celui des fêtes populaires, celui des victoires gagnées de haute lutte. Les Veninov ontf êté, hier soir, leur « résurrection ».
« Encore cet automne, on nous donnait perdus. Nous sommes encore là. Parce qu'on a gagné» devait déclaré l'un des nombreux leaders syndicaux monté à la tribune.
Il y a un an et demi, l'entreprise vénissiane Veninov,ex-Maréchal et Vénilia rentrait dans la tourmente. Avant d'être tout bonnement liquidée en juillet 2011. Une véritable catastrophe. Plus de 80 salariés étaient mis sur le carreau. Treize mois plus tard, une cinquantaine sera présente à la grande reprise attendue pour la rentrée. « Ce n'est qu’un début, car nous aurons véritablement gagné quand on sera revenus au nombre de salariés initial », ont lancé les responsables politiques et syndicaux, à la tête desquels le député André Gerin, président du comité de soutien des Véninov, le maire Michèle Picard,Stéphane Navarro, délégué CGT du personnel Véninov, etc.
Ambiance détendue, aidée par un groupe de « musicos » oscillant dans la cinquantaine, reprenant en enfilade les tubes des Rolling stones, la fête a été celle de salariés qui n'ont pas voulu être pris pour des «pierres qui roulent », au gré des « patrons voyous », des fonds de pension sans considération pour l'ouvrier », comme devaient le marteler les leaders de la lutte. « Veninov est rentré dans l'histoire vénissiane », a jugé Michèle Picard.
L'usine est aussi rentrée dans le coeur des gens, à la croisée des volontés des salariés, du comité de soutien, des syndicats CGT et CFDT, du PCF, hier représenté par son premier secrétaire Pierre Laurent, et de l'Etat.
Ce fut d'ailleurs un des enseignements tirés de la lutte. « Quand tout le monde se rassemble, l'humain peut gagner contre le système ». Le rôle du préfet de région Jean-François Carenco dans cette bataille a été crucial. Les salariés ne l'ont pas oublié et l'ont bien rappelé. « Il a été un facilitateur décisif pour la reprise par le groupe autrichien Windhager».
Les Veninov attendent désormais une date pour une réunion de travail en préfecture. Le préfet venu en début de fête, ne les lâchera pas. Comme les Véninov n'ont jamais lâché...
Par Christophe Gallet. Publié le 02/06/2012 à 06:00
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